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God save me

24 novembre 2008

La pause qui s'impose... mais qui n'arrive pas.

Aaaaah les vacances... quel doux mot que l'on entend si souvent prononcer mais... qui n'arrive pas. Les weekends, les demis journées libres, les soirs et les cours inutiles, c'est beau mais ça ne repose pas. Les vacances, rêve idyllique auquel on pense tout le temps. On fait des projets (ou pas) et on se dit que c'est dans pas si longtemps que ça... mais le temps passe au compte goutte. Quand on arrache les feuilles de son agenda en se disant "putain j'ai encore tout ça à bosser pour la semaine et tout ça pour demain"... un ça qu'on a pas encore commencé ou alors qu'on ne sait pas faire... là, c'est le drame.

Il commence à faire vraiment froid. Les premières neiges sont tombées et le vent passe entre le linteau et la fenêtre, même le pauvre radiateur qu'on adore et qu'on caresse n'est pas suffisant pour tout réchauffer. Ooooh pétard comme je t'aime quand tu me réchauffes le cœur alors que toi, Lord Inateur tu me chauffes les cuisses et les mains sous ma couette pendant que j'arrache mes yeux fatigués sur toshop à faire ces pubs de merde qui me valent de bonnes notes, mais une fatigue énorme. J'ai mal partout comme si on m'enfonçait des couteaux à bout rond dans le dos, le ventre et la tête, ces acouphènes qui n'en finissent plus et toi, pauvre idiote qui passe sur nous comme si nous n'avions rien vécu. Dans le fond je m'en fous, mais les limites sont largement dépassées. Oui je viens te voir... ou voir ton travail pour te féliciter alors que je ne le pense pas... mais non, après ça je ne viendrai plus... jamais.

Je pense que dès tout à l'heure mes beaux torchons finiront coincés contre les fenêtres pour camoufler tes interstices diaboliques et vous draps pleins de cendres et de miettes, vous finirez dans mon seau de lessive. Toi évier, tu sera débouché comme une vierge lors de sa nuit de noce et moi pauvre enfant, je dormirai paniqué de n'avoir pas su faire un travail qui me plait en raison d'un temps non pas à rallonge mais compressé.

Amen.

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28 septembre 2008

Freedom is seeing yourself in your eyes.

"Putain.

J'ai envie de Brûler des drapeaux, de tuer des gens, d'animer un feu intérieur.

Je sais que t'es pas là, mais y a qu'à toi que j'peux en parler, parce que jle sens comme ça.
J'suis pas dans un état normal ce soir, mais c'est jouissif... ça passera malheureusement.

J'pourrais tout faire... tout dire. Tant que j'y suis, autant parler.

J'ai pas de but dans la vie ça m'énerve. Et il est trop tard pour "devenir le meilleur"... Je vomis l'oisiveté. J'voudrais avoir cette force tout le temps, et le passer à apprendre, à réfléchir, à produire.

Ne plus avoir de vie social... le pied... sans ironie: j'en suis capable *crache par terre*

Je me hais aussi."

Alex_Cherry_Intolerance_a
 

8 septembre 2008

Collar stays on

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Hier soir petite envie de parricide chez les préhistoriques ardennais. J'irais pas visiter ma chambre dans laquelle je vais vivre quand même au moins un an avant dimanche (où j'y resterai puisque la rentrée c'est quand même lundi), donc pas de pré-installation, pas de grand ménage ni aucun moyen de savoir si quelqu'un pourra me passer le net la bas. Parce que OUI! monseigneur qui était d'accord pour que je m'achète un ordinateur portable pour Roubaix n'est plus d'accord depuis aujourd'hui. Quant à l'abonnement internet n'en parlons pas! Je sais qu'ils vont payer mille euros par mois pour mon école + mon logement, je sais que c'est une somme mooonstrueuse pour nous et qu'un abonnement au net en plus serait de la folie. Mais j'ai pourtant proposé de le payer moi même avec mon argent de poche qu'ils me doivent depuis plus d'un an maintenant et les dettes qu'ils ont envers moi (autant dire que faire leurs courses pour 5 avec mon argent de poche c'était pas la meilleure idée qu'ils aient eu)... mais c'est vain, môsieur "jeplaneà15000" n'est toujours pas d'accord.

Il parait que je suis indigne de confiance sur mon temps de connexion. Faut dire qu'ils étaient en vacances EUX pendant que moi je travaillais dur à l'hôpital psychiatrique coupé du monde dans une chambre où il fallait fermer toutes les portes à clé au cas ou un patient aurait l'idée d'entrer. Ça ne leur ait pas venu à l'esprit bien sûr, que je pouvais être responsable de mes actes et modeste sur mon temps de connexion quand j'ai quelque chose d'important à faire... d'ailleurs ils n'ont pas l'air de se souvenir que si j'ai eu toutes ces bonnes notes au bac c'était simplement parce que j'avais éteins l'ordinateur de mon propre chef... nooooon non bien sûr.

Ils ne se souviennent pas non plus que je suis allé à mes leçons de code toute l'année plusieurs fois par semaine et que si j'arrive pas à passer le cap des 8/10 fautes c'est PEUT ETRE parce que j'ai été forcé à m'inscrire et que je suis pas du tout motivé pour le passer... mais noooon évidemment... on ne pense pas que j'ai peur quand je suis en voiture, que je fais pas confiance aux autres automobilistes, que je suis incapable d'avoir assez de concentration pour garder l'attention fixée sur la route... bah non quand même... ce serait embêtant si on y pensait. Après tout "on a pas foutu tout ce fric dans ces leçons pour que tu le rates... d'ailleurs tu vas nous les rembourser avec ton argent de poche"... est ce que j'ai demandé à ce qu'on me les paye ces leçons? et je vais payer avec QUEL argent de poche moi hein? celui que vous avez passé dans les courses? HAHAHA mais laissez moi rire! Je sortirai pas UN SEUL centime pour ces préhistoriques. Je leur fais faire bien assez d'économies comme ça pendant l'année.

Bon on se calme. *respire et met une petite musique pour détendre l'atmosphère*

C'est une bonne idée tiens, ça va tout de suite presque mieux. J'étais en train de regarder les informations ce midi quand je me suis levé, et jme suis dis qu'on était quand même bien cons. On essaye de faire des trucs écolos, on chie dans la paille, on fait des campagnes publicitaires, on surveille les usines toussah... mais on a pas compris ce qu'il fallait faire. IL FAUT ARRETER DE COPULER MES AMIS! c'est pas des gazs à effets de serre dont la planète a marre, mais de nous pauvres petits humains mortels. Nous sommes la VRAIE pollution de cette planète.
Voyez vous même la colère de l'océan qui dévaste les pays pauvres, les pluies diluviennes qui noient les pauvres habitants des bidons villes, les cyclones qui déversent leur rage sur ces cons d'américains qui vont ENCORE tomber dans le piège et voter pour les républicains (46% pour obama et 50 pour mc cain ce matin)... c'est le grand ménage d'automne qu'elle nous fait la mère nature.

Sinon je vais vous donner un conseil pour économiser votre précieuse essence... éteignez le moteur aux feux rouges... contrairement à ce qu'on croit, démarrer le moteur ne consomme pas plus de carburant que lorsqu'il est déjà allumé. Nous c'est ce qu'on fait et c'est bien économe.

Sur ce, j'ai rien d'autre à ajouter, j'espère que l'inde ne sera pas touchée par les catastrophes naturelles et voilà.

7 septembre 2008

Amis du soir bonsoir

Petit article totalement inutile OUI JE SAIS, mais tellement bon mouaha.

Taku la brute a dit : chui en train de dealer avec une fille

like-a-psycho a dit : O_O

Taku la brute a dit : elle a les ongles qui poussent trop vite alors je lui ai proposer de les lui arracher pour m'en envoyer un et me faire les bèdené avec lol

like-a-psycho a dit : bèdené ?

Taku la brute a dit : bêtes de nez

like-a-psycho a dit : oO

Taku la brute a dit : comme ça j'ai pas besoin d'y mettre mes doigts mouaha

like-a-psycho a dit : répugnant XD

Taku la brute a dit : *mode je pète un cable à cause des deux longs cafés*

like-a-psycho a dit : XD

like-a-psycho a dit : bêtes de nez... chez moi, on dit crottes de nez XD

Taku la brute a dit : moi aussi... mais je trouve que bêtes c'est plus classieux

Sleeping Forest a dit : A la limite, je préfère bêtes XD

Taku la brute a dit : y en qui disent les mickeys

Sleeping Forest a dit : Oh, moi je dis mickeys mais pour dire que j'ai mes régles *_*

Taku la brute a dit : MDR

Taku la brute a dit : j'ai jamais entendu ça pour ça

Sleeping Forest a dit : Normal, y a que moi qui l'utilise

like-a-psycho a dit : moi je préfère crotte de nez XD

Sleeping Forest a dit : ù_ù

like-a-psycho a dit : ma mère, elle dit qu'elle a ses "tintins" XD

Sleeping Forest a dit : Nan, crottes ça me met une image de merde de chien dans la tête XD

like-a-psycho a dit : tsss

Sleeping Forest a dit : Je croyais qu'elle disait " ours " ?

like-a-psycho a dit : nan, ça, c'est Céline Dion

Taku la brute a dit : *tout ça va finir sur le blog, je le sens*

Sleeping Forest a dit : * est heureuse qu'il n'y ait pas son prénom *

like-a-psycho a dit : ça va Leslie ?

Sleeping Forest a dit : XD pourquoi tu me demandes ça ?

Taku la brute a dit : mdr

Taku la brute a dit: pour rien Leslie

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N'oubliez pas que le bonheur est obligatoire.

5 septembre 2008

I've got... nothing... to game... to loose...

Bien bien... mon pc vient de bugger j'ai perdu mon article HAHAHA j'adooore quand ça fait ça. Bref.

J'avais fais une petite introduction comme quoi j'étais atteint de flemmingite trèès aigüe et que j'avais mis du temps avant d'écrire cet article de la mort qui tue sa mère en maillot de bain (ouais à vrai dire je viens de boire de gros cafés serrés donc faut pas s'étonner si des fois ça part en cacahuète).

J'ai froid et j'ai mal au dos > ça c'est fait.

Sinon j'ai le festival Rock à vous raconter. Malheureusement j'ai pas encore les photos parce que l'appareil foire (tu m'en diras tant) mais j'ai quelques scans de papiers distribués. J'ai un énorme virus dans mon pc donc j'ai eu le temps de scanner que la moitié bien sur, il ne fallait pas s'attendre à plus. Je vous les mets quand même hein, c'est toujours ça de pris ^^

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Sinon à noter, il faisait trèèès chaud... le camping était un océan de tentes et d'ivrognes. Il faut également que je vous parle de ces fameuses toilettes sèches: des petites cabanes en bois presque 100% écolo où tu fais tes besoins dans les copeaux de bois et que tu recouvres avec d'autres copeaux pour cacher l'odeur. Ca marche très bien, ça sent pas et c'est propre... mais quand ça fait deux jours que tout un camping se vide boyaux et estomac dedans (à savoir seulement trois cabanes pour tout le monde) le papier commence à manquer et les portes sont cassées. Bonne idée mais ça reste à développer.

Un autre point sympathique aussi, c'était l'accès à l'eau. Quand t'arrives tu te dis "trop bien y a des robinets d'eau potable"... le lendemain quand tu te lèves, tu te rends compte que les robinets se vidaient 24/24 sur le sol et pas dans les égouts... alors les plus intelligent arrachent le décor du "lieu de repos" pour faire une grande passerelle au dessus du marécage qui se fait de plus en plus étendu et de plus en plus profond. (D'ailleurs quand t'as bu c'est dur de pas marcher entre les planchettes des cagettes mises les unes derrière les autres. J'ai testé pour vous et c'était pas fameux).

Un point super positif là bas, c'était que même si tu connais personne, tout le monde est ton ami. Ouais, suffit d'arriver avec une bonne tête, un grand sourire et un air de drogué pour qu'on te file de quoi boire et de quoi fumer sans rien donner en échange qu'un petit spectacle de ton déséquilibre dû au taux d'alcool dans ton sang, ou un discours de bègue complètement délirant parce que t'as trop fumé. Je trouve ça très économique... tu arrives les mains dans les poches et tu repars assez torché pour ne plus rien prendre pendant trois jours.

Sinon sur le festival c'est fameux. Les consommations n'étaient pas plus chères que dans le commerce (quoi que la salade au lard ou la cacasse à cul nu à 4 euros c'était un peu du vol). La monaie d'échange était le bayard (tu m'étonnes), un euros = un bayard vert et tout le monde se baladait avec ses jetons de monopoly (façon de parler, le monopoly c'est des billets) pour s'acheter une bière ou un casse dalle. La partie écolo du festi était sympa aussi, avec son bar ethnique qui servait des jus bizarres... mon préféré étant le citron gingembre qui arrache bien la gorge et qui t'empêche de fumer pendant une heure sous peine de cracher du sang (la preuve j'ai ai pris trois).

Les groupes étaient bien aussi. J'ai été purement déçu par Eths (que je ne portais déjà pas beaucoup dans mon coeur), par contre La rue Ketanou et plusieurs autres m'ont bien séduit. Arno comme c'était à prévoir avait du bien boire avant d'entrer sur scène (paroles incompréhensibles comme preuves), ma dentiste est d'accord avec moi, et Emir Kusturica a mis une ambiance qu'on a jamais vu ici. Il a réussi à faire se lever et balancer leur bras à assez de gens pour remplir un stade de rugby tandis que les jongleurs nous en mettaient plein les yeux avec leurs bolas enflammées (bonjour à vous d'ailleurs, c'était un plaisir ce camping).

Résultat de ces trois jours sans prendre de douche (bin oui, me doucher au milieu de la merde c'est pas cool): des coups de soleils terribles sur les bras (quand jme regarde à poil j'ai l'impression de porter un tee shirt blanc avec de longs gants rouges) les oreilles (ça c'est pas cool pour dodo), la chute des reins (pantalon bas et tee shirt haut oblige quand on est assit sur l'herbe) et l'impression d'être bourré 48h heures après être rentré chez moi. Une vraie larve. Mais plein de super souvenirs et aucun regret =)

Ce week end j'aurais du aller au Wardin Rock avec Bricounet mais papa-Brice veut pas alors qu'on avait tout prévu... heureusement que les pré ventes n'avaient pas encore été achetées sinon t'aurais été bon pour faire le trajet en train et les revendre à l'entrée mouaha. donc à la place, je monte sur Roubaix pour aller faire un peu le ménage et installer quelques bricoles parce que mine de rien c'est le 15 la rentrée et j'ai encore rien préparé.

Autre chose que j'avais oublié. J'ai eu mon nouvel appareil photo et j'en suis très content. Il marche bien, le Zoom est excellent, la lentille est de Leica donc forcément c'est pas de la merde et on peut choisir l'intensité des couleurs... j'aurais pas rêvé mieux (pour l'instant j'ai trouvé aucun défaut si ce n'est que le "tic tic tic" quand j'appuie sur les boutons qui saoule un peu)


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Sinon je vous souhaite une bonne journée pour ceux qui lisent cet article moisi pendant la journée... ou bonne soirée si comme moi la journée est terminée... et n'oubliez pas de vous brosser les dents c'est soir, c'est quand même très important!

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22 août 2008

Stupeur et tremblements.

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 Dehors, la nuit n’était pas totalement tombée, et les derniers rayons d’Hélios anéantissaient cette journée durement remplie à grands coups de thés sur les terrasses de Londres, et de siestes prolongées aux côtés d’un félin câlin entre les tentures de velours. Une pipe entre les dents et les mains dans les poches, Dorian marchait le long des quais de la Tamise d’un pas relativement tranquille. Non pas qu’il soit fatigué de n’avoir rien fait aujourd’hui, il était même en forme pour démarrer cette longue nuit d’ivresse à bord de son second domicile, mais il aimait profiter de ces moments de solitude avant de se plonger dans l’ambiance embrumée et charnelle de son gagne pain quotidien.

 Une longue inspiration suivit un soupire d’aise. L’air était frais sans donner le moindre frisson et amovible par sa brise légère qui faisait danser les mèches rousses échappées de son chignon encore humide de son bain. Il n’y avait aucune verdure dans ce coin, mais c’était comme si : l’atmosphère était aussi agréable qu’en forêt après une grosse pluie. En parlant de pluie… le ciel était peut être jaune de soleil au dessus de Londres, mais les nuages noirs qui stagnaient à l’Est ne prévoyaient rien de bon pour les pauvres filles de joies qui travailleraient dehors ce soir… Heureusement, lui n’avait jamais été obligé de sortir de la péniche, étant une des rares créature présentant des attributs masculins et plaisant infiniment au client, il était traité en roi dans l’enceinte de l’embarcation et bénéficiait de la tendresse de ses collègues féminines qui voyaient en lui une sorte de poupée à coiffer capable de garder les secrets.

 Posant un pied sur le ponton qui reliait la péniche à la terre ferme, il retourna sa pipe et frappa cette dernière contre la bite d’amarrage pour l’en vider de son tabac souillé et la ranger dans la doublure de sa cape de velours vert. Cette dernière lui avait été offerte par une cliente il y avait de cela une bonne semaine. Une vieille fille grasse comme un choux qui avait loué ses talents d’orateur lors d’un repas entre membres d’une communauté dont il ne se souvenait plus du nom. A vrai dire cette soirée avait été fructueuse, puisqu’au milieu d’une ribambelle de vieilles nymphes, il avait joué le gentil animal de compagnie ronronnant, la tête renversée sur les genoux de sa « maîtresse » à gober diverses pâtisseries qu’elle lui donnait elle même du bout des doigts. Cette cape avait été un extra pour avoir terminé la soirée au violon à chanter les contes populaires Irlandais.

 Posant son deuxième pied sur le ponton pour se mettre en route vers la terrasse ouverte de l’embarcation, il ne put s’empêcher de bailler avec autant de force qu’un lion à l’idée d’écouter les pimbêches lui raconter leurs histoires de cœur avec des clients. Certes il s’en fichait royalement… mais parfois à écouter des bêtises, on pouvait récolter de petites graines à collectionner afin de faire germer la pousse de l’arbre de la vengeance. D’autant plus que cet homme rencontré l’autre soir pouvait certainement lui apporter une aide assez conséquente pour arriver à ses fins. Celui ci n’avait pas l’air extrêmement motivé, mais s’il se liait professionnellement avec lui, il aurait plus d’informations et plus rapidement.

Une main caressant la rambarde de bois, il s’enfonçait dans les profondeurs du navire, bientôt kidnappé par les sirènes qui elles, étaient déjà prêtes à recevoir leurs marins.

« T’es en retard ma belle ! »

La belle rousse en question lui adressa un signe de la main pour lui dire qu’il gérait la situation et suivit le couloir pour aller tout au fond dans la chambre de la perle de Velvet : sa chambre attitrée.

Le linteau ne refermait aucune porte, aussi se mit il nu sous les yeux de ses collègues qui s’empressèrent de venir s’assoire sur sa couche propre pour lui faire la causette et lui raconter les derniers potins de Londres, y compris ce qu’on jouait en ce moment au théâtre. Muet, il écoutait comme un bon élève tout en glissant ses bras dans une sorte de peignoir en satin qu’il laissait bailler sur son torse. Avec attention, il s’assit devant sa coiffeuse de bois noir couverte de bijoux et d’autres petits objets plaisants comme des rubans, des plumes ou des éventails qu’il avait collecté dans sa carrière de papillon de nuit. Il détacha ses cheveux et laissa libre choix à ses collègues de le coiffer. En séchant, ses mèches s’étaient métamorphosées en lourdes boucles douces et aériennes qui tombaient sur ses épaules avec une élégance naturelle (qui faisait des jalouses) et qui n’étaient que le résultat de beaucoup d’attention.

 Quelques heures passèrent assez rapidement avant que les douze coups de minuit retentissent dans le couloir des rues et ricochent sur la surface de la Tamise avant d’influer sur la main de l’hôtesse qui ouvrit enfin la chaînette afin de laisser libre passage aux invités nocturnes.

Minuit sonnait, et le Velvet Black ouvrait ses portes.

4 août 2008

Bob l'éponge chez les fous. (mission 02)

Voilà ça fait une semaine que je suis ici et franchement je trouve que le temps passe assez vite. Je bosse principalement de matin comme ça je quitte à 14h et j'ai tout le reste de ma journée pour faire ce que je veux, ce qui est relativement reposant. Demain je travaille d'après midi donc je quitterais à 21h, et j'en profiterai pour passer quelques coups de fils et photocopier mes dessins pour Ita et quelques pages de mangas pour décorer ma future chambre... et puis qui sait peut être que canal+ me montrera un bon film :)

Donc j'ai travaillé ce week end et c'était chiant, y avait tellement rien à faire que je me suis posé sur mon fauteuil et que j'ai regardé le plafond tout le temps (cf photos de la fin). J'en ai mis quelques unes de mon bureau aussi... il se présente de l'extérieur comme un gros bocal de miroirs... et quand on est à l'intérieur en fait on voit tout ce qui se passe à l'extérieur sans être vu c'est terrible lol (c'est fou le nombre de conducteurs qui ont les doigts dans le nez en passant la barrière).

A part ça j'ai enfin rencontré des autres gens qui habitent dans MON château (haha). En même temps comme on partage la cuisine on se croise un peu quoi. Pis j'ai enfin trouvé qui était celui qui me piquait mon sel et mon café, c'était le Moustafa de service qui s'est fait voler son argent pour la chambre lol, ouais moi je paye 48 euros pour un moi et lui 150 mouahaha.
C'est principalement des aides soignants et des élèves qui sont là pour les stages. Ce soir j'ai discuté avec une d'entre elles et franchement je me plains du standard mais ça revient au même de suivre les cours. Leur système est merdique par rapport aux horaires et tout, et comme pour moi les médecins sont sur leur dos constamment. heureusement il n'ont pas le docteur C***** parce que celui là... raaah. Bref je dirai rien sur lui.

Sinon j'aurais bien des histoires croustillantes à vous raconter mais secret professionnel oblige j'ai pas le droit (d'autant plus que la ligne wifi est surveillée par le service informatique lol).

J'aurai deux jours de congés mercredi et jeudi et je les attends avec impatience pour pouvoir flemmarder (plus qu'au boulot), et mamou va venir me rendre une petite visite pour l'après midi ça va être bien de voir quelqu'un de connu. D'ailleurs merci Winor pour cette petite après midi ça m'a bien remonté le moral, parce qu'ici c'est un peu la mort assurée. Même moi, gros geek dans sa toute puissance qui ne sort jamais de son trou je trouve ça un peu mort.

Sinon que raconter d'autre... jme suis acheté des jeux de PS2 jeudi dernier: prince of persia, crash bandicoot et rayman... je suis bien content de les avoir, ça me passe le temps quand y a plus rien à faire sur le pc et que me fait dégommer des missants monstres pour me passer les nerfs quand jme fais engueuler par C***** parce qu'il veut pas bouger son cul ou que je l'appelle trop tôt pour urgence. Sérieusement heureusement que le Docteur A***** est là avec sa super voix douce et son calme matinal parce que sinon j'aurai fais un massacre.

J'ai des nouvelles de la bretagne et il ne fait pas spécialement beau, il paraît que la table est rentrée dans le haut vent et qu'il ne fait pas assez chaud pour se promener le soir. J'ai raté les parties de cartes nocturnes et j'en suis bien content lol.

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La déco est moche en effet lol.

Et sinon jeudi dernier je suis allé me promener près du quai Rimbaud et je suis allé dans ma cachette secrète pour profiter que l'écran de mon appareil photo fonctionnait pour prendre quelques photos... mais ce coup ci je les mets pas toutes, juste une pour la forme. :)

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Et puis sachez que le bonheur est obligatoire.

4 août 2008

Graines d'étoiles...

Dans un sourire repus de bonheur, Takumi ouvrit un œil d’abord… puis deux, pour se redresser et regarder Hatori dormir. La poitrine du brun se soulevait avec douceur au rythme de sa respiration et le blond entendait son souffle endormit dans le creux de ses oreilles à l’affût. Il leva une main vers son visage et retraça les contours de sa joue, avant de suivre l’arrête de son nez avec le bout de son index. Qu’il faisait bon de dormir au près de son bien aimé… enroulé dans les couvertures et contre son corps ensommeillé.
Il pencha son visage et tout doucement, vint poser ses lèvres sur celles de son amant, avant de constater que celles ci rendaient les siennes sèches… tout comme sa gorge qui lui brûlait. Il se redressa alors et les couleurs autour de lui se mélangèrent pour l’envoyer dans une atmosphère aride et mobile.
Takumi se retourna dans ce qui lui semblait être son lit et un peu fiévreux, il ouvrit une bonne fois les yeux et constata que nul Hatori se trouvait près de lui, encore moins de couverture et de douceur. Une main plaquée contre son front, il se redressa pour s’assoire et découvrit autour de lui une plage de sable doré, déserte et couverte de déchets. Il tenta d’avaler sa salive mais seuls quelques grains de sables croquaient sous ses dents, comme si sa bouche s’était transformée en bocal sec.

Difficilement, il se leva et retira ses chaussures humides ainsi que ses chaussettes. Il dénoua également sa cravate, et fronçant les sourcils à cause d’un soleil puissant sur ses iris bleues et sensible, il jeta un regard circulaire autour de lui. Les premiers pas qu’il fit furent laborieux en raison d’un vertige certainement dû à une forte déshydratation et à la bosse qu’il sentait contre son crâne brûlant.
Il se traîna jusqu’à un coin d’ombre où il s’affaissa sur lui même, prenant conscience de la situation. Le fait d’être si sonné lui avait fait oublié les récents événements et à présent, ils revenaient un à un dans son esprit meurtri.
Il était sur un paquebot avec Hatori pour aller voir sa famille retournée dans leur pays natal qu’était l’Amérique et la sonnerie d’alarme avait été déclenchée… il avait donné son gilet de sauvetage au brun parce que celui ci n’en avait pas, et tout les deux ils avaient plongé avant d’être engloutis… puis plus rien de clair. Il se souvenait de cris autour de lui, les cris des gens qui appelaient leurs proches, et la voix d’Hatori qui lui disait de tenir bon en le cramponnant à son gilet…

Dans un gémissement plaintif, il se laissa aller au sommeil puisqu’à bout de forces, il ne pouvait déjà plus bouger.

Il ne sût pas combien de heures étaient passées, mais lorsqu’il entendit les aboiements d’un chien à côté de lui et qu’il se redressa, ses esprits revenues à leur place, il se découvrit de nombreuses crampes dans le dos et la nuque… et toujours cette horrible bosse qui tiraillait son cuir chevelu dans une douleur lancinante qui semblait avoir pris racine dans toute sa tête. Frottant ses yeux secs et rouges, il reconnu le chien qui jappait à côté de lui. C’était son chien à Hatori et à lui, celui qui avait été acheté lorsqu’il n’était encore qu’un chiot joueur. Sa main sale et poussiéreuse se hissa jusqu’à la gueule de l’animal pour le calmer et il baragouina quelque chose d’incompréhensible… qui ressemblait à « mais qu’est ce que tu fais la toi ? ». S’il voulait tenir encore un peu et pouvoir articuler correctement il devait trouver de l’eau, et vite. Se raclant la gorge, il se leva de nouveau et regarda sa montre qui s’était arrêtée à cause de l’eau. C’est alors qu’il entreprit de suivre les bords de la plage pour trouver quelqu’un, où quelque chose comme une cabane dans laquelle il pourrait trouver un résident. Ainsi il garda ses chaussures à la main et longea l’orée de la forêt de palmiers pour rester à l’ombre, dégustant chaque mare minuscule d’eau qui était restée de la dernière pluie dans les feuilles creuses à sa hauteur. Quelques heures passèrent durant lesquelles il eut tout loisir de se désaltérer, et il constata alors qu’il était revenu à son point de départ tandis que le soleil descendait déjà sur la mer qui s’étendait à perte de vue.

Son chien le suivait partout, remuant la queue ou lui ramenant un bâton de temps en temps pour jouer… mais Takumi lui répondait avec impatience et agacement que ce n’était pas le moment de jouer et qu’il fallait trouver quelqu’un de toute urgence. En route, il avait trouvé une valise qui n’était nulle autre que la sienne, parmi quelques morceaux de tôles et autres morceau déchiquetés par les vagues. Accroupis devant sa trouvaille, il vidait ses poches pour trouver quelque chose qui aurait pu l’aider à gagner du temps… un paquet de cigarettes par exemple. Mais tout ce qu’il trouva fut un bouton, un briquet à nettoyer et une épingle à nourrice, que des objets très utiles sans aucun doute.
Il ouvrit alors sa valise, se souvenant que son portable était resté dedans. Il le trouva et essaya de l’allumer mais pas moyen… il était remplit d’eau et en l’ouvrant, il rit de ridicule en versant l’équivalent d’un petit verre d’eau de mer sur son pantalon sec.

Que faire. Dans un soupire, il ouvrit son paquet de cigarettes encore couvert de son fin film plastique et souffla sur son briquet pour en retirer le sable. Les premiers essais furent vains, mais au bout d’un quart d’heure où il ne sentait plus ni son pouce ni les paumes de sa main droite, il put enfin s’enivrer de nicotines. En soufflant sa fumée grise le nez froncé de dégoût quant à la situation dans laquelle il se trouvait, il se leva et entreprit d’appeler à l’aide… ou de hurler dans toutes les langues qu’il connaissait si quelqu’un pouvait le comprendre et surtout : l’entendre.
Les cordes vocales meurtries et sa voix désormais inaudible à cause de l’heure qu’il venait de passer à s’époumoner sur cette plage, il s’assit sur sa valise et commença à rire de tout son saoul, reprenant à peine son souffle et frôlant la folie… avant de sentir le long de ses joues glisser de grosses larmes aussi salées que l’océan qui l’entourait. Il était seul sur cette île, ne savait pas ce qu’était advenu d’Hatori, avait pour seule compagnie un chien qui ne pensait qu’à jouer et pour seule nourriture des fruits exotiques auxquels il était allergiques et un biscuit sec, en miettes au fond de sa valise.
Voyant que le soleil n’arrêtait pas sa course vers la noyade, il se mit en tête de faire un peu pour garder un peu de lumière. Ce n’étaient pas ces évènements qui allaient lui faire perdre sa peur du noir, d’autant plus que cette île devait abriter des animaux sauvages. Ainsi il revint quelques minutes plus tard avec dans les bras des bûches sèches qu’il empila sur d’autres… suffisamment longues pour tenir toute la nuit. Pas de journal pour allumer, il retira sa chemise qu’il savait sèche et la déchira en bandelettes qu’il partagea en deux tas. Deux bandes pour entourer ses pieds meurtris, une pour garder sa frange en arrière et protéger un minimum sa bosse, une autre dans sa poche au cas où, et tout le reste entre les bûches. Son briquet allumé et approché des lambeaux, son feu ne prit pas tout de suite puisque les éléments n’étaient pas les plus faciles à faire brûler, mais il réussit tout de même son coup.
Sans plus attendre, il vida sa grosse valise et garda quelques pulls à l’intérieur où il se glissa en se pliant sur lui même et permit au chien de se coucher dans le couvercle à côté de lui…

Les yeux fixés sur les flammes qui dansaient devant lui, le blond ne trouvait plus de larmes à pleurer, mais il ne s’en sentait pas mieux pour autant. Il savait qu’il allait mourir sur cette île… seul et abandonné, à l’insu de tout le reste du monde… avec un chien qu’il ne mangerait pas… non pas parce qu’il ne voulait pas tuer les animaux qu’il aime, après tout niveau meurtre il n’en était plus à ça prêt… mais parce que s’il était vraiment seul, il savait qu’il ne tiendrait pas le coup.
Demain… demain il faudrait trouver un moyen de prévenir quelqu’un.


alone_by_buaiansayapanomali

29 juillet 2008

Centre hospitalier de Bélair bonjour ^^

Voilà j'ai commencé mon boulot de standardiste.

Et comme je préfère commencer par le début pour raconter les histoires qui font peur, je vais donc commencer par mon départ chez moi.

*éteint la lumière et plaque la lampe sous son visage*

J'ai fais tout ce qu'il fallait faire... mais j'ai pas sortis les poubelles. HAHA je préfère même pas imaginer l'odeur quand mes parents vont rentrer de vacances... bienvenue à la maisonnnnnnn mdr.
Sinon le premier soir jme suis regardé des mangas sur ma PS2... et j'ai bloqué ma chasse d'eau. Autant vous dire que le bruit était abominable. Il faisait aussi très chaud dans la chambre du château dans laquelle j'habite désormais pour un court mois... aussi ma nuit s'est résumée à 3/4h de sommeil. J'ai pris le boulot à 9h, j'ai fais une admission, on m'a filé un pc portable qui marchait pas... la paradis ici.
Quand je suis rentré dans ma chambre après avoir grimpé les deux étages (dans les escaliers il y a des têtes de chevreuil empaillées c'est ma-gni-fique!), j'en pouvais plus. J'avais mal partout (rester assit toute la journée c'est bon pour le dos), j'étais sale (heureusement qu'il y avait la clim quand même va) et jétais fatigué de pas avoir dormi.

La deuxième nuit, la chasse d'eau était réparée (hallelujah) mais il faisait toujours aussi chaud... même plus. J'avais pris un bain froid pour ne pas mourir et j'avais bu beaucoup d'eau le soir pour ne pas me déshydrater mais mes draps étaient trempés tellement je transpirais (miam).

Là je suis assit devant le pc qu'on m'a prêter et je fume et je me masse le dos et je pleure. Pas que le boulot soit vraiment difficile. Après tout ce n'est que répondre au téléphone toute les 5 secondes sur des gens pas toujours aimables, ça c'est pas grave. Mais ce boulot est éreintant. Je vous entends déjà dire "mais ça va t'es devant un pc et un téléphone toute la journée et assit qui plus est... comme chez toi quoi) et ouais c'est comme chez moi, sauf que chez moi je suis reposé sur mon siège. Là je suis toujours sur que qui vive à me demander ce que va vouloir le prochain interlocuteur au téléphone, quand va arriver la prochaine admission que je vais devoir enregistrer moi même.

Sans compter que jusque là on était deux. A partir de demain je vais travailler tout seul.

Je vais mettre ici mon plan comme ça vous saurez quand je pourrai me connecter avant ou après le boulot. Je mets pas les dates. Juste que j'ai commencer à bosser hier et je mets mes horraires à partir d'hier.

une petite légende s'impose également: J: 9h/16h. AP: 14h/21h. M: 7h/14h. CH: rien.

J / J / M / CH / M / M / M / AP / AP / CH / CH / M / M / M / AP / AP / CH / AP / CH / AP / AP / AP / AP /

Après j'ai que des congés de posés donc pas la peine de les mettre puisque j'arrête le 19.

J'avoue que j'appréhende un peu pour demain. J'ai reçu toutes les instructions et que je PRESQUE au top, mais bon, là si je sais pas quoi répondre à la personne qui va me demander ce qu'elle veut je pourrais demander à personne.

Je joint quelques photos de la chambre pour vous montrer dans quoi je dors:

Photo_001 Photo_002 Photo_003

 

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Les deux dernières c'est petit bonus parce que je m'ennuyais sec dans ma chambre hier et que j'avais plus rien à regarder.

Sinon niveau cuisine c'est lourd (la chaleur bien entendu). Elle est au rez de chaussez tandis que je suis au deuxième étage. Les photos de la cuisine et des escaliers viendront plus tard. Peut être qu'en descendant ce soir pour me faire ma popote je penserais à prendre mon appareil, on verra bien ^^

Bon. à part que j'ai le moral au rez de chaussez j'ai pas grand chose d'autre à dire. Jeudi je vais surement aller un peu en ville puisque j'ai congé. Je sais pas encore si je vais choisir piscine, courses ou aller discuter avec la vendeuse de massai mara (piercing)... ou aller me poser avec un livre dans le parc de l'hopital. On verra bien de toute façon faut déjà que je me concentre sur le matin de demain lol

Une petite musique pour la route? :)

22 juillet 2008

Freedom is a dirty prostitute.

Quelque chose...

Un air de musique circulait entre les murs de la prison de la ville.

Lent.

Chaste.

Ses notes répétées et reposées se balançaient sur l’immobilité de la peinture écaillée d’un blanc crème, rebondissant dans les couloirs et glissant sur le sol comme un serpent fatigué.

Seul un jeune homme entendait cette mélodie, et seul lui la connaissait. Les murs de cette prison reflétaient les méandres de son cerveau endolori par l’immobilité et le silence environnant… cette musique qu’il composait depuis l’adolescence armé d’un acharnement sans mercie. Un jour il serait assit sur son banc de velours pourpre, devant ce grand corps creux au bois noir verni, et ses doigts feraient jouir ce clavier monotone et sensuel. Toute ses émotions danseraient sur cet écran géométrique et symétrique avec lenteur et appui, comme une valse exercée par deux anciens amants mélancoliques.

Un jeune corps était assit sur le bord d’un lit décharné et spartiate. Ses mains immobiles crispées sur ses genoux jouaient cette mélodie silencieuse et inachevée, ses yeux fermés dégustaient avec passion ce clavier imaginaire un peu poussiéreux. Ses pieds aussi jouaient dans ses ballerines blanches, ces chaussons qu’on lui avait donné à son entrée il y avait de cela six longues années. Tout son corps vivait cette musique inaudible avec cette ardeur qui ne l’avait pas quitté, bien cachée au fond de lui.
On lui avait volé son amour.

Sa musique.

Sa liberté.

Voilà six ans qu’il se traînait dans cette petite cellule exiguë et dans ces couloirs où seuls les pas des gardiens se faisaient entendre. De jour comme de nuit, leurs lourdes chaussures faisaient résonner les échos de leur dures semelles noires sur les barreaux et les portes des couloirs. Et de jours comme de nuit, le jeune blond gardait son silence impénétrable tout comme son regard que l’on qualifiait d’assassin. On disait que ses yeux reflétaient son âme de tueur sans pitié ni raison. Mais que savaient ils de l’âme du japonais ? Savaient il que ces meurtres n’étaient rien d’autre que la pure vengeance d’un jeune orphelin ? Bien sûr que non. Dans sa cellule, les avocats avaient défilés.

Neutres.

Agacés.

Aucun n’avait put soutirer ne serait ce qu’un seul mot du blond qui comme toujours, jouait son rôle de vieil autiste sourd et muet pour avoir la paix. Il savait que Meï payait ses avocats une fortune, il savait aussi qu’un fils attendait chaque soir que son père vienne l’embrasser, un fils de 7 ans qui déjà, envoyait de longues lettres à son père emprisonné pour lui dire que même s’il n’avait pas été sage dans son enfance, il n’en restait pas moins son père dont il aimait le parfum et la barbe naissante les dimanches matins, que même si ses mains étaient souillées, elles restaient toujours les mains qu’il imaginait lui faire faire l’avion au dessus de sa tête. Il racontait aussi que sa mère pleurait, mais qu’en tant que seul homme de la maison il s’occupait bien d’elle, qu’il lui amenait toujours d’excellentes notes, parce qu’il voulait ressembler au corps blond qui stoïque pour ne se faire voler aucune émotion entre ses barreaux, lisait ces grandes lettres d’une main tremblante.
Oui Takumi avait été un élève modèle. Il gagnait les concours littéraires et artistiques, ne séchait jamais les cours s’il n’avait pas de bonne raison, était toujours nommé délégué par la classe entière pour sa responsabilité et son sérieux. Il était comme ça avant. Il était beau aussi. Ses cheveux courts et blonds plaisaient à toutes les filles qui venaient en groupe pour lui demander le numéro du portable qu’il n’avait pas. Les garçons rougissaient lorsqu’ils lui demandaient un service… Et Takumi fidèle à lui même s’exécutait avec sérieux et diplomatie.

C’était avant.

Maintenant, ses cheveux étaient longs, son corps se plaisait à montrer son manque d’assiduité aux repas… et ses yeux… ces mirettes étoilées qui faisaient chavirer ses amants n’étaient plus que deux prunelles souillées et vides de toute émotion. Ses mains avaient perdu de leur agilité, sa souplesse seule était restée. Son corps avait gardé son élasticité à toute épreuve. Peut être les coups des gardiens enragés de parler au silence lui avaient été bénéfiques… qui sait si le mal n’était pas bien au final.
L’individu que l’on nommait entre les murs et dans les médias « l’Ange au silence » se leva dans un soupire, faisant craquer ses genoux et sa colonne endoloris par l’immobilité la plus statuaire. La porte venait de s’ouvrir sur trois gardiens armés. Comme le voulait le rituel, il tendit ses poignées autour desquels on glissa deux beaux bracelets argentés et on fit de même avec ses chevilles osseuses et grinçantes avant de le mener jusqu’au couloir à petits pas cliquetants. On disait qu’il était inoffensif et calme, mais on savait qu’au fond de lui bouillonnait la rage. On le savait claustrophobe et enfermé dans une cellule minuscule. On savait qu’il manquait de nicotine et de café.

De musique et de lecture…

Aussi tout le monde derrière les grilles ne chantaient pas de chansons vulgaires derrière leur barreaux. Personne ne jouait à l’animal sauvage sur son passage, de peur que le blond à la patience légendaire ne s’énerve… comme ce qui était déjà arrivé une fois au tout début de son incarcération alors qu’il allait être victime d’abus sexuels par son colocataire bien plus grand et robuste que l’enfant qu’il était à l’époque.
Bien qu’il ait changé de pièce, les notes de piano le suivaient entre ses deux oreilles, seule compagnie dans cette jungle mortuaire.

sans_t38

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